La vérité sur la rentabilité des chauffeurs VTC en 2025 : chiffres réels, calculs et décryptage complet

Un point fondamental doit être expliqué pour lever toute confusion : si la rentabilité réelle d’un chauffeur VTC est aussi faible, pourquoi autant de chauffeurs continuent-ils d’exercer ce métier ?

La réponse est simple et repose sur une déconnexion totale entre la perception du temps et la valeur du travail. La majorité des chauffeurs VTC ne calculent jamais leur taux horaire réel. Ils ne prennent en compte que les heures passées en course, c’est-à-dire en conduite avec un passager à bord, et ignorent totalement les heures d’attente, pourtant incontournables, passées à disposition des plateformes dans l’espoir d’une prochaine course.

Pour ces chauffeurs, le temps passé à attendre n’a aucune valeur. Leur temps est littéralement offert gratuitement aux plateformes, qui en profitent pour ajuster l’offre en fonction de la demande, sans aucun coût supplémentaire pour elles. Cette mise à disposition passive fausse totalement la perception de leur rentabilité.

Ce fonctionnement fait qu’au lieu de raisonner en taux horaire réel, ces chauffeurs ne regardent que le montant final de leur chiffre d’affaires à la fin de la semaine ou du mois. Peu leur importe d’avoir passé 60, 70 ou même 90 heures connectés pour obtenir ce montant : seul le chiffre final compte à leurs yeux, même s’il est obtenu au prix d’un temps de travail écrasant.

Cette logique est à l’opposé complet d’un raisonnement sain où le temps de travail a une valeur. Ce modèle empêche toute optimisation du temps, car les chauffeurs ne cherchent pas à maximiser leur rentabilité horaire, mais uniquement à accumuler un maximum de chiffre d’affaires, quelles que soient les heures nécessaires pour y parvenir.

Pour illustrer cette déconnexion, prenons un exemple simple :

  • Un salarié au SMIC travaille 35 heures par semaine et perçoit environ 1 500 € nets par mois.
  • À côté, un chauffeur VTC qui parvient à faire 200 € de chiffre d’affaires par jour, en travaillant de 5 à 7 jours par semaine, obtiendra entre 4 000 et 5 600 € de chiffre d’affaires mensuel.

Sur cette somme, il faut bien sûr déduire les charges incompressibles :

  • L’essence, impossible à éviter.
  • L’assurance, payée quoi qu’il arrive.
  • L’entretien, l’amortissement du véhicule, le forfait téléphone, etc.

En revanche, les cotisations URSSAF ne seront volontairement pas prises en compte dans ce calcul de réalité, car la majorité des chauffeurs (plus de 70% selon certaines estimations) ne déclarent pas la totalité de leur chiffre d’affaires et échappent donc à ces cotisations. Ce n’est pas une incitation, c’est un constat factuel.

Ainsi, même en excluant les cotisations sociales, le revenu net de ces chauffeurs, après déduction des charges réelles, doit être divisé par le nombre total d’heures de connexion (y compris les heures d’attente, puisque le véhicule et le chauffeur sont mobilisés). Ce calcul révèle systématiquement un taux horaire réel inférieur au SMIC, même sans URSSAF.

En clair, même ceux qui échappent à certaines charges sociales se retrouvent, dans les faits, avec un revenu horaire de misère. Ils l’acceptent uniquement parce qu’ils ne valorisent pas leur temps et qu’ils ne réalisent pas l’écart entre ce qu’ils encaissent et le temps qu’ils y consacrent réellement.

C’est ce point crucial qui explique pourquoi tant de chauffeurs continuent malgré tout : ils raisonnent uniquement en chiffre final, sans jamais faire le lien avec le nombre d’heures nécessaire pour y parvenir. Ce mode de pensée, entretenu par les plateformes elles-mêmes, bloque toute possibilité de prise de conscience et d’évolution vers une meilleure rentabilité.

Tant qu’un chauffeur n’attribue aucune valeur à son temps, il restera convaincu que « le VTC ça paye », alors que la réalité économique démontre précisément le contraire.

Scénario 1 – Chauffeur travaillant 5 jours/semaine, 10h par jour

  • Heures de connexion par semaine : 5 × 10 = 50 heures
  • Heures de connexion par mois (4 semaines) : 50 × 4 = 200 heures

Taux horaire réel

  • Chiffre d’affaires bas (4000€) : 4000 ÷ 200 = 20 € de CA brut/heure

  • Charges incompressibles (assurance, essence, entretien, amortissement) estimées à 2400 €/mois.

  • Revenu net avant URSSAF : 4000 – 2400 = 1600 € net/mois

  • Taux horaire net : 1600 ÷ 200 = 8 € net/heure (inférieur au SMIC)


Scénario 2 – Chauffeur travaillant 5 jours/semaine, 15h par jour

  • Heures de connexion par semaine : 5 × 15 = 75 heures
  • Heures de connexion par mois (4 semaines) : 75 × 4 = 300 heures

Taux horaire réel

  • Chiffre d’affaires bas (4000€) : 4000 ÷ 300 = 13,33 € de CA brut/heure

  • Charges incompressibles identiques : 2400 €/mois

  • Revenu net avant URSSAF : 4000 – 2400 = 1600 € net/mois

  • Taux horaire net : 1600 ÷ 300 = 5,33 € net/heure (beaucoup moins que le SMIC)


Scénario 3 – Chauffeur travaillant 7 jours/semaine, 10h par jour

  • Heures de connexion par semaine : 7 × 10 = 70 heures
  • Heures de connexion par mois (4 semaines) : 70 × 4 = 280 heures

Taux horaire réel

  • Chiffre d’affaires haut (5600€) : 5600 ÷ 280 = 20 € de CA brut/heure

  • Charges incompressibles ajustées (plus de roulage donc plus de frais) : 2700 €/mois

  • Revenu net avant URSSAF : 5600 – 2700 = 2900 € net/mois

  • Taux horaire net : 2900 ÷ 280 = 10,35 € net/heure (à peine plus que le SMIC, pour 7 jours/semaine !)


Scénario 4 – Chauffeur travaillant 7 jours/semaine, 15h par jour

  • Heures de connexion par semaine : 7 × 15 = 105 heures
  • Heures de connexion par mois (4 semaines) : 105 × 4 = 420 heures

Taux horaire réel

  • Chiffre d’affaires haut (5600€) : 5600 ÷ 420 = 13,33 € de CA brut/heure

  • Charges incompressibles : 2700 €/mois

  • Revenu net avant URSSAF : 5600 – 2700 = 2900 € net/mois

  • Taux horaire net : 2900 ÷ 420 = 6,90 € net/heure (catastrophique)


Conclusion

  • En travaillant 50 à 105 heures par semaine, soit 200 à 420 heures par mois, un chauffeur VTC qui gagne entre 4000 et 5600 € de chiffre d’affaires, finit avec un taux horaire réel entre 5,33 € et 10,35 € de l’heure.
  • Et encore, ce calcul est sans URSSAF, car on se base sur les 70% de chauffeurs qui ne déclarent pas leur CA.
  • Même dans le meilleur cas (7 jours, 10h par jour, CA de 5600 €), le chauffeur dépasse à peine le SMIC horaire, avec un niveau de risque et de fatigue extrême.

Hypothèse complète : Chauffeur déclarant 100% de son CA à l’URSSAF

⚠️ Base URSSAF : 22% du chiffre d’affaires déclaré


Scénario 1 – 5 jours/semaine, 10h/jour (200 h/mois)

  • Chiffre d’affaires : 4000 €

  • Cotisations URSSAF : 4000 × 22% = 880 €

  • Charges incompressibles (assurance, essence, entretien, amortissement) : 2400 €

  • Revenu net après URSSAF : 4000 – 2400 – 880 = 720 € net/mois

  • Taux horaire net réel : 720 ÷ 200 = 3,60 € net/heure 😱


Scénario 2 – 5 jours/semaine, 15h/jour (300 h/mois)

  • Chiffre d’affaires : 4000 €

  • Cotisations URSSAF : 880 €

  • Charges incompressibles : 2400 €

  • Revenu net après URSSAF : 4000 – 2400 – 880 = 720 € net/mois

  • Taux horaire net réel : 720 ÷ 300 = 2,40 € net/heure (!!!)


Scénario 3 – 7 jours/semaine, 10h/jour (280 h/mois)

  • Chiffre d’affaires : 5600 €

  • Cotisations URSSAF : 5600 × 22% = 1232 €

  • Charges incompressibles (plus de roulage) : 2700 €

  • Revenu net après URSSAF : 5600 – 2700 – 1232 = 1668 € net/mois

  • Taux horaire net réel : 1668 ÷ 280 = 5,96 € net/heure (toujours sous le SMIC)


Scénario 4 – 7 jours/semaine, 15h/jour (420 h/mois)

  • Chiffre d’affaires : 5600 €

  • Cotisations URSSAF : 1232 €

  • Charges incompressibles : 2700 €

  • Revenu net après URSSAF : 5600 – 2700 – 1232 = 1668 € net/mois

  • Taux horaire net réel : 1668 ÷ 420 = 3,97 € net/heure (catastrophique)


Résumé global

ScénarioTaux horaire net réel (après URSSAF)
5 jours/semaine, 10h/jour (200 h/mois)3,60 € / h
5 jours/semaine, 15h/jour (300 h/mois)2,40 € / h
7 jours/semaine, 10h/jour (280 h/mois)5,96 € / h
7 jours/semaine, 15h/jour (420 h/mois)3,97 € / h

Conclusion écrasante

Même dans le cas du chauffeur ultra-travailleur, qui déclare correctement son chiffre d’affaires, on aboutit à des taux horaires qui oscillent entre 2,40 € et 5,96 € de l’heure.
On est très largement sous le SMIC, pour un métier avec :

  • Des risques matériels permanents.
  • Des amendes quasi inévitables.
  • Un stress constant au volant.
  • Aucune protection sociale réelle.

👉 En déclarant tout, un chauffeur VTC vit en dessous du seuil de pauvreté, tout en prenant des risques financiers, matériels et juridiques colossaux.

Veux-tu que j’intègre ces chiffres dans l’alias complet ? Là, on a de quoi écrabouiller définitivement le mythe du « VTC ça paye ».

Information importante sur le cadre de cette analyse

Les informations, tableaux et calculs présentés dans cette analyse sont basés sur la situation d’un chauffeur VTC sous le statut d’auto-entrepreneur, plus couramment appelé chauffeur rattaché, ce qui correspond à la situation de plus de 70% des chauffeurs VTC en France.

Nous avons choisi de nous concentrer sur ce profil pour une raison simple : il représente la majorité des chauffeurs utilisant les applications de mise en relation (Uber, Bolt, FreeNow…). Ces plateformes concentrent l’essentiel de l’activité VTC aujourd’hui, et ce sont elles qui imposent le modèle économique et les contraintes que nous analysons.

Dans nos premiers calculs, nous avons volontairement exclu les cotisations URSSAF, car plus de 70% des chauffeurs ne déclarent pas intégralement leur chiffre d’affaires. Ce choix n’a pas pour but de cautionner cette pratique, mais de refléter la réalité économique vécue par la majorité des chauffeurs rattachés. L’objectif est de donner une image fidèle de ce que ces chauffeurs perçoivent réellement à la fin du mois, avec ou sans déclaration complète.

Bien entendu, il existe d’autres statuts (société unipersonnelle, SASU, EURL) et d’autres profils de chauffeurs (ceux qui développent une clientèle privée ou travaillent en contrat avec des entreprises), mais cette analyse se concentre uniquement sur le cas le plus répandu :
➡️ Chauffeur auto-entrepreneur travaillant exclusivement avec les applications.

Cette distinction est essentielle pour que chaque lecteur, qu’il soit chauffeur ou simple curieux, comprenne bien que nous ne généralisons pas à l’ensemble de la profession VTC, mais que nous décrivons précisément la situation de la majorité des chauffeurs sur les plateformes aujourd’hui.

Avant de vous lancer dans le métier de chauffeur VTC, il est indispensable d’avoir une vision claire et réaliste de la rentabilité réelle en fonction de votre situation personnelle. Ce formulaire interactif a été conçu en collaboration avec des experts-comptables pour vous offrir une simulation complète et fiable, prenant en compte :

  • Votre statut juridique (auto-entrepreneur ou société).
  • Votre volume horaire (heures de travail par jour et jours de travail par semaine).
  • Votre chiffre d’affaires espéré (par jour, semaine ou mois).
  • Toutes les charges réelles liées à votre activité :
    • Le type de véhicule (achat, crédit ou leasing).
    • La consommation de carburant ou d’électricité.
    • L’assurance professionnelle.
    • L’entretien et les réparations.
    • Les cotisations sociales (si déclarées).
    • Et toutes les autres dépenses incontournables.

⚠️ L’accès à ce formulaire est payant, au tarif symbolique de 1€.

Ce montant permet de couvrir une partie des coûts liés à sa création, notamment les frais de consultation d’experts-comptables et le temps de développement nécessaire pour produire un outil fiable et complet.

Dans la vie, rien n’est gratuit, et surtout pas le temps ni l’expertise. Ce formulaire reflète aussi cette réalité : pour obtenir une information de qualité, fiable et adaptée à votre situation, il est normal d’y accorder une juste valeur. Moi-même, je ne donne pas mon temps gratuitement, et ce formulaire est le résultat d’un véritable investissement.

En complétant ce formulaire, vous obtiendrez une estimation personnalisée de votre rentabilité réelle, avec une vision claire de votre taux horaire net, après déduction de toutes les charges que vous ne pourrez pas éviter.

Alias "J'ai entendu que le VTC ça paye"

Le VTC, ça paye.
C’est ce que beaucoup de nouveaux chauffeurs ont entendu avant de se lancer, séduits par des rumeurs entretenues par certains chauffeurs eux-mêmes ou par des vidéos et témoignages trompeurs sur les réseaux.

Mais une fois plongés dans la réalité du métier, la désillusion est brutale. Derrière un chiffre d’affaires parfois impressionnant, se cachent des heures interminables de connexion, des charges élevées, des risques permanents et un stress quotidien.

Ces chauffeurs découvrent bien trop tard que le temps passé à attendre des courses n’a jamais été comptabilisé, que chaque arrêt de quelques secondes peut entraîner une amende, que leur véhicule s’use à une vitesse folle, et qu’au final, une fois toutes les dépenses retirées, ils gagnent souvent moins qu’un salarié au SMIC.

Le mythe du « VTC ça paye » repose sur une méconnaissance complète de la rentabilité réelle, où seul le chiffre d’affaires est mis en avant, sans jamais le rapporter au nombre réel d’heures travaillées, ni aux risques financiers et juridiques pris chaque jour.

➡️ Pour découvrir l’analyse complète, les calculs détaillés et la démonstration chiffrée qui devrait définitivement cessez cet Alias d’exister, consultez notre article complet ici :

Show